Le Multi-Scénario, arborescence et choix multiples : Part 2

Bienvenue dans la quatrième dimension !

Ecrire un multi-scénario c’est un peu comme entrer dans une autre dimension.

Dans de nombreux scénarios de films ou séries de science-fiction sur la thématique des différentes

« dimensions parallèles », les scénaristes partent souvent du postulat qu’une personne dans un lieu et, à chacune de ses décisions, prend un chemin du destin dans le temps, mais qu’un autre « lui-même » prend au même moment une autre décision et prend un chemin différent, c’est à peu près la théorie du « Multivers ».

Par conséquent, nous obtenons deux (voire beaucoup plus) mondes/histoires « parallèles » menées par un « double protagoniste », qui se construisent dans le temps avec des événements parfois très différents et parfois très proches. Ici, j’ai schématisé ce principe pour le rendre utile dans notre travail.

Dans l’écriture d’un multi-scénario, nous allons travailler dans le même état d’esprit. D’une histoire initiale, nous allons imaginer de nombreuses possibilité de déploiement narratif.

Nous aurons la possibilité de :

Construire plusieurs versions de la même histoire avec une ou plusieurs fins,
Construire une seule histoire ramifiée à partir de plusieurs points de vues/points d’entrées, avec une ou plusieurs fins,
Construire une histoire où des ramifications croisées mélangent et permutent les scènes et rendent l’histoire très « organique », où une fin unique est préférable
Construire une histoire à la ramification exponentielle (la symbolique de l’arbre est appliquée à 100 %)
Construire une histoire à la ramification hybride exponentielle/croisée

Les possibilités énumérés ci-dessus correspondent également aux bonnes questions à se poser avant de commencer son écriture. La liste n’est pas exhaustive et vous pouvez avoir une idée très personnelle du déploiement des ramifications de votre scénario.

Entrée unique ou entrées multiples ?

Si nous recherchons l’efficacité dans cette construction, nous devons d’abord définir le nombre d’entrées de notre multi-scénario ainsi que le nombre de fins possibles. Ce n’est pas toujours facile de définir à l’avance ces « paramètres » mais c’est la seule façon de ne pas travailler pendant des semaines pour rien ou pire, de finir en asile psychiatrique ;).

Une entrée unique donnera à l’utilisateur un point de départ et un élément déclencheur unique. Cela aura plusieurs avantages :

Dans le cas d’une seconde « lecture », ceci rassure l’utilisateur, lui donne une référence, un repère pour débuter son parcours et exciter sa curiosité par rapport à la différence qu’il va découvrir dans cette nouvelle narration en comparaison avec sa première fois sur cette même expérience.
Simplifier cette tâche d’écriture multi-scénaristique qui reste difficile, vous allez le comprendre avec les schémas des quelques possibilités d’arborescences qui vont suivre.
Ne pas à avoir à expliquer à l’utilisateur qu’il y a plusieurs entrées dans votre expérience, au moyen d’un mode d’emploi qui s’affiche dans le casque VR, d’une voix dans les écouteurs ou d’une hôtesse, si vous créez une expérience pour un dispositif dans un festival, par exemple. Ne pas avoir à donner un « mode d’emploi », dans la mesure du possible, est toujours plus agréable pour l’utilisateur qui peut s’immerger et se « laisser aller » dans votre expérience.

Bien sûr, plusieurs entrées sont tout à fait possibles, il vous suffira, en tant qu’auteur, de bien prendre en compte le niveau de complexité auquel vous allez vous confronter. Nous y reviendrons plus tard.

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